
Le changement climatique n’est plus une hypothèse, mais une réalité tangible qui impacte les entreprises dans tous les secteurs. Sécheresses, inondations, baisse de la qualité des ressources naturelles : autant de phénomènes qui menacent directement la continuité des activités et les chaînes d’approvisionnement. Dans ce contexte, la biodiversité et l’agriculture jouent un rôle clé. Les sols vivants, les haies, les prairies permanentes ou encore les pollinisateurs ne sont pas seulement des atouts pour les exploitations agricoles : ils représentent des services écosystémiques essentiels pour l’ensemble de l’économie.
Mais alors, et si le monde agricole devenait votre meilleur allié pour votre stratégie climat ?
Le changement climatique modifie le cycle de l’eau : épisodes de sécheresse plus intenses, risques d’inondations plus fréquents et irrégularité des pluies. Les entreprises qui dépendent de l’eau (industrie agroalimentaire, chimie, énergie, tourisme…) sont directement exposées.
Exemple concret : une baisse de 20 % de la disponibilité en eau peut entraîner une réduction de la production agricole de 10 % à 15 %, affectant toute la chaîne alimentaire.
Les particules fines, l’ozone troposphérique et les émissions liées à la combustion des énergies fossiles impactent directement la santé des salariés et la productivité. Une entreprise exposée à une mauvaise qualité de l’air voit augmenter l’absentéisme et les coûts liés à la santé.
Près de 75 % des cultures alimentaires mondiales dépendent, au moins en partie, des pollinisateurs. Le déclin des abeilles et autres insectes peut mettre en péril certaines productions agricoles clés (fruits, légumes, oléagineux).
Pour une entreprise, cela signifie potentiellement des coûts d’approvisionnement plus élevés et une instabilité des marchés.

La nature est l’un de nos meilleurs alliés contre le changement climatique. Les forêts, les prairies, les zones humides et même certaines cultures agricoles agissent comme des puits de carbone.
Chiffre clé : selon le GIEC, les solutions fondées sur la nature peuvent fournir jusqu’à 37 % de la réduction nécessaire des émissions d’ici 2030 pour respecter l’Accord de Paris.

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L’agriculture régénérative vise à restaurer la santé des sols et des écosystèmes tout en produisant de la nourriture. Ses pratiques incluent :

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Les projets agricoles bas-carbone (Label Bas-Carbone, Gold Standard, Verra) permettent de générer des crédits carbone issus de pratiques agricoles améliorées. Ces crédits sont certifiés et traçables, et leur financement contribue directement à la transition des fermes.
Exemple concret : une entreprise de cosmétique peut compenser une partie de ses émissions résiduelles tout en soutenant des pratiques qui améliorent la qualité des sols.
Parce que le climat n’a pas de frontière sectorielle. Votre entreprise bénéficie indirectement des services écosystémiques agricoles : qualité de l’eau, régulation du climat, pollinisation…
Financer un projet agricole, c’est :
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